samedi, avril 23, 2016

Nazaré (Estremadura) – km 4156



Journée chargée avec soleil mais pas trop chaud.
Pour me rendre à Nazaré, mon point de chute du soir il n'y a pas très loin. A regarder la carte de mon parcours celui-ci oscille en permanence entre mer et montagne. Aujourd'hui je retourne donc vers l'Atlantique.
Je décide de trouver un endroit à visiter sur ma route. J'ai deux possibilités de monastère, soit Batalha, soit Alcobaça. Nous avions visité les deux avec Ghislaine. Je choisi le deuxième car j'en ai un souvenir particulier.
Mais sur ma route il y a un lieu que je ne connais pas : le sanctuaire de Fátima, la Lourdes du Portugal. Ce n'est pas le genre de lieu que je préfère, mais la curiosité l'emporte. Arrivé sur place j'ai failli ne pas m'arrêter à la vue des centaines de cars qui ornent les parkings. Mais je trouve où me garer quand même. Et là je ne suis pas déçu. Une esplanade immense envahie par la foule et ce n'est pas le moment du pèlerinage, une église plus grande qu'un Zénith, etc. Et puis ces pèlerins qui traversent l'esplanade à genoux sur au moins 250 m (certains font même le retour).
J'en ai vu assez, il ne me reste qu'à continuer ma route.

L'église de Fátima

Donc visite du monastère d'Alcobaça. Tous ceux qui rentrent dans cette église ont le souffle coupé. La nef est tout en longueur et en hauteur, mais sans fioriture. La beauté par la simplicité. Je n'ai jamais ressenti cette impression dans d'autres églises ou cathédrales. Et puis il y a la visite du monastère. Là encore c'est simplement beau. Les chapiteaux des cloîtres sont sculptés mais de figures simples. Ce monument est un incontournable en matière de bâtiment religieux. Je ne regrette pas mon choix. (voir galerie)

La nef de l'église Alcobaça

Plus que quelques kilomètres pour atteindre la côte et Nazaré. Juste à coté de Nazaré il y a un spot de surf réputé, car avec les plus grosses vagues de l'Atlantique. Je vais donc voir ça. Quand j'arrive la mer est plus propice à faire du pédalo que du surf. Quelques vagues bien sûr mais les conditions météo ne doivent pas être très favorables.

Petites vagues


Reste à m'installer pour la nuit. Je choisi un parking situé sur la falaise dominant Nazaré avec vue sur toute la baie. Elle est pas belle la vie ?

Nazaré vue de mon coin pour la nuit

vendredi, avril 22, 2016

Tomar (Ribatejo) – km 4061

Avant de parler de ma journée un petit retour sur le village de Piódão. Les maisons et les rues sont en schiste, mais les toitures sont couvertes d'ardoises. Ce sont en fait des plaques d'ardoise de toutes formes et de toutes dimensions qui semblent posées au hasard sur les maisons. C'est une technique que l'on retrouve souvent dans cette région.

Ardoises variées

Donc départ vers le sud. Je traverse les dernières hauteurs de la Serra de Estrela. Toujours ces routes perchées sur les crêtes avec des vues immenses. Petit arrêt à Arganil pour quelques courses. Passage à Lousa et direction Tomar.

Petits villages de "serra"

Le monument qu'il faut visiter à Tomar c'est le Covento de Cristo. Ce couvent templier est vraiment incroyable. Tout est grand et beau. J'ai compté au moins six cloîtres dont la plupart sur deux, voire trois étages ! Chaque bâtiment est orné de sculptures démesurées. Les couloirs desservant les cellules n'en finissent pas. Quant à l'église elle n'est pas très grande, mais c'est un bijou difficile à décrire. Quelques photos dans la galerie seront plus parlantes.

Le bâtiment principal

J'avais déjà visité ce site avec Ghislaine, mais j'ai l'impression qu'à l'époque nous n'avions pas vu tout ce que j'ai découvert. Car c'est un vrai labyrinthe où au détour de chaque couloir apparaît la cuisine, un nouveau cloître, le réfectoire, etc... A ne pas manquer.

Pour terminer la journée petit tour en ville et direction le camping où une bonne douche sera la bienvenue car il a fait bien chaud aujourd'hui. 

Rue du vieux quartier de Tomar

jeudi, avril 21, 2016

Piódão (Beira Litoral) - km 3907



Je continue ma route vers l'intérieur et les hauteurs. Direction la Serra da Estrela, la plus haute chaîne de montagne du Portugal. La route s'élève progressivement et les panoramas sont de plus en plus larges. On domine de vastes plaines. Arrivée à Manteigas, jolie petite bourgade aux maisons blanches. Une petite visite à l'église avec plusieurs retables dorés et un plafond peint, mais l'ensemble reste léger et agréable à l’œil.

L'église de Manteigas

Je repars vers la vallée glaciaire de la Zézere. C'est comme on appris à l'école, une vallée en U creusée et rabotée par un ancien glacier. Actuellement c'est une vallée où cours un torrent alimenté par de nombreuses cascades et bordé de pâturages. Je profite du coin pour faire ma pose déjeuner.
Le temps n'est pas parfait ; petite pluie.

Vallée glaciaire de la Zézere

En route maintenant vers le Torre sommet du Portugal (2000 m en trichant. En fait il ne fait que 1993 m, mais ils ont construit une tour de 7 m et voilà l'affaire). Le problème aujourd'hui c'est qu'à partir de 1500 m je rentre dans les nuages et là rideau, on ne voit pas à 50m. Je décide d'y aller quand même. Plus j'approche plus il y a de la neige sur le bord de la route. Une fois arrivé au sommet on n'y voit toujours rien, il fait 2° et un gentil petit vent glacial. Un petit tour dans la boutique et vite je repars. Enfin pas trop vite avec cette visibilité.

Le sommet du Torre

En redescendant évidement le temps s’éclaircit.
Il me reste à rejoindre mon étape du soir, Piódão, desservie par une route à trous. Mais les paysages sont magnifiques. La petite route suit une vallée encaissée, avec des tout petits villages accrochés aux pentes. La encore vu le terrain les cultures se font sur des terrasses.

Culture d'oliviers en terrasse


Quant à Piódão, c'est une petite merveille. Un village tout en schiste, maisons, dallage des venelles pentues, escaliers bien raides, petits ponts et canalisation des torrents et cascades. Surtout malgré son attrait touristique incontestable, ce village a gardé toute son authenticité. Je vais passer la nuit sur la petite place devant l'église après avoir été manger au restaurant local. Que du bonheur. Je crois que je vais finir par y prendre goût à tout ça !

Une "rue" de Piódão

mercredi, avril 20, 2016

Viseu (Beira Alta) - km 3766



Après avoir fait les pleins et les vides du camping-car, départ sous le soleil pour m'enfoncer dans l'intérieur des terres.
Petite route de campagne, enfin pas vraiment car même si l'on est en campagne la route est presque tout le temps bordée d'habitations. On ne sait où commencent et où finissent les patelins. Ceci dit la traversée de ces villages reste très sympa.
Première étape Arouca avec un monastère à visiter. Malheureusement les visites sont uniquement guidées et la prochaine aura lieu en début d'après-midi avec commentaire en portugais et anglais. Tant pis ! Un petit tour dans le patelin quand même avec cette très jolie petite place pavée devant l'église. Au Portugal le plupart des trottoirs et des places sont couverts de petits pavés, d'environ 5cm de côté, de couleurs blanche et noire. Cela permet de former des dessins.

Place à Arouca (voir lignes de fuite)

Je repars et mon GPS est toujours aussi bucolique, il choisi toujours des routes les plus sauvages possibles. J'en suis ravi. Cette fois il me fait traverser une chaîne de montagnes, la serra de Arrada. J'emprunte une route que je ne trouve même pas sur la carte et pourtant elle est tout à fait correcte, mais surtout elle est magnifique. Tout d'abord elle se faufile dans des vallées verdoyantes avec de beaux petits villages qui s'accrochent aux pentes, elle traverse des forêts d'épicéa et d'eucalyptus.

Petit village perdu

Puis elle se met à monter jusqu'à atteindre une zone de landes à environ 1000m d'altitude, vraiment sauvages. Pendant des kilomètres la route suit les crêtes en montant et descendant sans arrêt. J'en profite pour faire la pose déjeuner au milieu de nulle part avec un panorama exceptionnel devant moi. Pendant tout le temps de mon repas pas une seule voiture n'est passée sur la route. On peut même se demander à qui elle peut bien servir.

Au loin sur la crête on aperçoit la route

Enfin arrivée à Viseu étape du jour. Ville que j'ai déjà visitée, mais je retourne voir la cathédrale avec son cloître et l'église qui lui fait face.

Cathédrale de Viseu

L'église qui lui fait face

Petit tour dans la ville et il est temps de faire mon devoir quotidien. Demain en principe je remonte dans la neige.  

mardi, avril 19, 2016

Porto (Douro) - km 3630



Aujourd'hui juste quelques kilomètres pour passer d'un parking à un camping.
Donc visite de Porto. Le ciel est menaçant donc la méthode infaillible pour qu'il ne pleuve pas, un vêtement de pluie et un parapluie. Et ça marche, temps correct.
Porto est une ville très pentue donc on monte et on descend en permanence. Je commence par passer le pont Eiffel toujours très impressionnants toutes ces poutres d'acier et tous ces rivets. Puis je longe les quais avant de pénétrer dans la ville. Direction …la cathédrale : pas mal de dorure, mais assez ordinaire. Puis la gare, un joyau en matière d'azulejos, ces carreaux de faïence peints formant des tableaux magnifiques. A peu près tous les lieux que je vais visiter aujourd'hui je les ai déjà vus lors de mon séjour en 2010 avec Ghislaine, mais je les revois avec grand plaisir.

Le hall de la gare et ses azulejos

Ensuite direction le marché. Celui-ci à beaucoup perdu de son charme, un grand nombre de boutiques fermées, le bâtiment lui-même en triste état. Dommage.

De beaux étals

Je continue mon périple vers un autre quartier où se trouve une librairie assez extraordinaire. Malheureusement elle est fermée pour travaux. Retour dans les petites rues piétonnes où je flâne un peu. Il est à remarquer que l'on entends plus parler français ici que dans n'importe quel quartier touristique de Paris. Des groupes et des individuels mais en grande majorité bien français.
Il reste un monument que je souhaite revoir, c'est l'église Santa Clara, un sommet himalayen du baroque portugais. Là encore porte close depuis 2015. Tant pis pas de photos « kitch ».
Je retraverse le Douro par le même pont mais cette fois par la partie haute où circule aussi le métro. La vue est superbe de là-haut. Pour le plaisir je redescends avec le téléphérique.

En bas les voitures, en haut le métro

Il est l'heure de trouver un restaurant et ce n'est pas ce qui manque. J'ai envie de « bacalau » (prononcer bacalao), c'est à dire de la morue, le plat traditionnel du Portugal. Bien servi et bien bon.
Le temps est toujours au beau et je ne suis pas loin de mon véhicule. Je vais donc y déposer blouson et parapluie qui m'encombrent plus qu'ils ne me servent. Et bien 20 minutes plus tard il pleut ! Heureusement c'est le moment que j'ai choisi pour aller visiter une cave de Porto. Visite intéressante. 

Cave de Porto

Quand je ressors la pluie a cessée. Il ne me reste plus qu'à rejoindre le camping où je stationne ce soir.

lundi, avril 18, 2016

Porto (Douro) – km 3617



Très longue étape avec surtout virage sur virage, donc content d'être arrivé. D'autant plus que la circulation ici est assez anarchique. Je pense que leur code de la route ne comporte qu'un seul article :
Article 1 – Fais ce qu'il te plaît !
Ce matin route de montagne assez jolie avec les premières vignes, arrêt à Vila Real, cet après-midi route de la vallée du Douro, qui est en crue. Nous avions déjà longé cette vallée avec Ghislaine il y a quelques années. J'ai donc choisi l'autre rive pour changer. Toujours ces étendues de vigne accrochées aux flancs des collines sur des terrasses avec quelques oliviers. Désolé mais peu de photos car difficile de s'arrêter et temps un peu gris, sans pluie.


Les vignes sur les rives du Douro

Une courbe du Douro

Demain visite de Porto avec donc plus d'occasion de photos.

Mon article sera donc court car peu de choses à dire. J'en profite pour rappeler qu'avec le décalage horaire mes petits billets seront publiés plus tard qu'en Espagne.

dimanche, avril 17, 2016

Braga (Minho) - km 3358



Dernier réveil en Espagne (pour le moment) et bien sûr il fait ...beau !
Comme toujours j'évite les grandes routes pour suive la côte. Je rencontre plusieurs petites villes pleines de charme.

Côte espagnole 
Et puis j'arrive sur le pont qui me fait entrer au Portugal. C'est toujours étonnant comme les choses changent quand on passe une frontière. Les belles maisons en pierre espagnoles sont remplacées par de plus modestes demeures aux murs blancs. Les routes rétrécissent. La façon de conduire des autochtones est différente. Nous sommes dimanche, les super-marchés sont fermés en Espagne, ouverts au Portugal. De plus il y a une heure décalage, je retarde ma montre et comme on dit au moment du changement d'horaire, je vais pouvoir dormir une heure de plus !!!
Une petite erreur de lecture de mon GPS et me voilà embarqué d'abord sur des petites rues pavées qui montent franchement, puis sur une jolie route de montagne malheureusement bordée de zones détruites par des incendies.

Coté portugais incendié
J'arrive à Braga sous une belle averse. Je trouve une place pour me garer et là je me retrouve au Maroc avec le gardien de voiture qui sort de nulle part. C'est dimanche, donc parking gratuit, mais il faut donner la pièce au « gardien ». Je lui fait comprendre que je le payerai à mon retour. Il n'a pas l'air content, mais à mon retour il n'y a plus personne, donc mon véhicule n'aurait pas été gardé malgré mon « péage ».
Petit tour en ville pour trouver un resto. Merci le Routard, petit restaurant sympa où je choisi une soupe, du cabrito et un gâteau maison. Voilà encore une vraie différence avec l'Espagne, dans les restaurants les plats sont cuisinés et bons.
Ensuite l'inévitable visite de la cathédrale. Rien d'exceptionnel sauf l'orgue qui est particulièrement chargé.

L'orgue pas très design
Je fini mon tour de ville et direction le sanctuaire de Bom Jesus. Ce sanctuaire situé sur une colline est desservi d'une part par un antique funiculaire, mais surtout par un monumental escalier en accordéon. Donc pour moi la mécanique à la montée, les jambes pour la descente. L'ensemble est très kitsch et c'est la promenade du dimanche des locaux. Beaucoup de statues, de fontaines et surtout de marches (600 d'après le Routard). L'église elle même est assez ordinaire et c'est donc cet escalier qui est le plus original. Descente tranquille et retour à la « maison ».

L'escalier du Bom Jesus