Avant de quitter Saint-Jacques de Compostelle, je voudrais ajouter un petit mot concernant les pèlerins, ou marcheurs, qui viennent jusqu'ici. Quelque soit leur motivation, religieuse ou non, j'admire leur effort. Le chemin longe parfois la route et ce n'est pas toujours très touristique. De plus, marcher l'été en plein soleil doit être parfois épuisant, mais marcher sous une pluie continue et froide comme en ce moment, je leur tire mon « chapeau » ou plutôt ma « capuche ».
Pour l'étape du jour pas grand chose à dire, car pluie sans une minute d'arrêt tout le long de la route.
Juste un peu plus clair en arrivant.
Route directe jusqu'à Pontevedra que j'évite, puis à nouveau petite route côtière, très belle malgré le temps. Quelques jolis ports et vues sur la mer (Quelques photos en galeries). Arrivée à Vigo où le parking repéré est nul. A part la pluie il semble qu'il n'y a grand chose à voir dans cette ville. Donc je reprends la route pour trouver à une quinzaine de kilomètres un coin charmant, au bord d'une plage avec vue sur des îles.
Vue ce soir depuis mon camping-car |
Ce soir c'est ma dernière étape en Espagne. Demain je passe au Portugal.
Je profite de ce moment pour faire un premier bilan de ce périple espagnol.
L'Espagne, ou du moins la partie que j'ai traversée, réserve de bien belles surprises : montagnes, mer, falaises, plages, villes et monuments. C'est également un pays moderne avec des infrastructures de qualité. En particulier le réseau routier est dense et bien entretenu, avec des ouvrages d'art impressionnants. Également beaucoup d'autoroutes dont une bonne partie gratuites, mais pour ma part je les ai évitées. Certes tout n'est pas parfait. La signalisation routière est plus abondante que nécessaire. Des panneaux en veux-tu en voilà, des limitations de vitesse qui changent tous les 200 mètres, des ralentisseurs un peu n'importe où. Bon on s'y fait.
Les villes et villages sont en général bien jolis. Architecture variée, façades colorées. Les rues sont propres, pas de déchets divers ou de crottes de chien sur les trottoirs, à peine quelques mégots.
Quant aux Espagnols, la première chose que l'on remarque chez nos amis d'outre Pyrénées, c'est qu'ils sont petits ou plutôt pas très grands et un peu ronds. C'est surtout vrai pour les gens de ma génération. Quand on marche dans la rue et que l'on croise des couples en particulier, on a l'impression d'être au pays des Hobbits. Attention pas pour l'ensemble du physique, uniquement pour la taille. Sinon ils sont vraiment très accueillants . Toujours le sourire, essayant de comprendre et d'aider le pauvre Français qui a fait espagnol deuxième langue et qui n'en a pas retenu grand chose.
Le point noir est bien entendu ce qui nous tient le plus à cœur, nous Français, la bouffe. Question viande on trouve surtout de la charcuterie sous vide et du poulet. De plus la moindre saucisse se retrouve gavée de fromage ou autre ingrédient bizarre. C'est vrai que je vais surtout dans les grandes surfaces. Bien sûr restent les fruits et les légumes qui sont beaux et pas chers. Mais c'est surtout dans les restaurants que l'on voit la différence avec chez nous. Aucune recherche tout est cuit et pas cuisiné, avec des surprises comme la crème catalane (que l'on appelle chez nous crème brûlée) qui devient une sorte de glace vanille recouverte d'une pellicule de caramel ! Sans parler des horaires d'ouverture de ces restaurants qui bousculent nos habitudes de repas. Mais les voyages c'est aussi fait pour bousculer les habitudes.
Bref, un bilan qui reste vraiment positif et j'ai découvert chaque jour une nouvelle facette de ce très beau pays tout proche et pourtant bien différent. Après mon passage par le Portugal j'aurai sûrement à nouveau l'occasion de l'apprécier.