samedi, avril 16, 2016

Nigrán, sud de Vigo (Galice) – km 3226

Avant de quitter Saint-Jacques de Compostelle, je voudrais ajouter un petit mot concernant les pèlerins, ou marcheurs, qui viennent jusqu'ici. Quelque soit leur motivation, religieuse ou non, j'admire leur effort. Le chemin longe parfois la route et ce n'est pas toujours très touristique. De plus, marcher l'été en plein soleil doit être parfois épuisant, mais marcher sous une pluie continue et froide comme en ce moment, je leur tire mon « chapeau » ou plutôt ma « capuche ».

Pour l'étape du jour pas grand chose à dire, car pluie sans une minute d'arrêt tout le long de la route.
Juste un peu plus clair en arrivant.
Route directe jusqu'à Pontevedra que j'évite, puis à nouveau petite route côtière, très belle malgré le temps. Quelques jolis ports et vues sur la mer (Quelques photos en galeries). Arrivée à Vigo où le parking repéré est nul. A part la pluie il semble qu'il n'y a grand chose à voir dans cette ville. Donc je reprends la route pour trouver à une quinzaine de kilomètres un coin charmant, au bord d'une plage avec vue sur des îles.

Vue ce soir depuis mon camping-car
Ce soir c'est ma dernière étape en Espagne. Demain je passe au Portugal.
Je profite de ce moment pour faire un premier bilan de ce périple espagnol.
L'Espagne, ou du moins la partie que j'ai traversée, réserve de bien belles surprises : montagnes, mer, falaises, plages, villes et monuments. C'est également un pays moderne avec des infrastructures de qualité. En particulier le réseau routier est dense et bien entretenu, avec des ouvrages d'art impressionnants. Également beaucoup d'autoroutes dont une bonne partie gratuites, mais pour ma part je les ai évitées. Certes tout n'est pas parfait. La signalisation routière est plus abondante que nécessaire. Des panneaux en veux-tu en voilà, des limitations de vitesse qui changent tous les 200 mètres, des ralentisseurs un peu n'importe où. Bon on s'y fait.
Les villes et villages sont en général bien jolis. Architecture variée, façades colorées. Les rues sont propres, pas de déchets divers ou de crottes de chien sur les trottoirs, à peine quelques mégots.
Quant aux Espagnols, la première chose que l'on remarque chez nos amis d'outre Pyrénées, c'est qu'ils sont petits ou plutôt pas très grands et un peu ronds. C'est surtout vrai pour les gens de ma génération. Quand on marche dans la rue et que l'on croise des couples en particulier, on a l'impression d'être au pays des Hobbits. Attention pas pour l'ensemble du physique, uniquement pour la taille. Sinon ils sont vraiment très accueillants . Toujours le sourire, essayant de comprendre et d'aider le pauvre Français qui a fait espagnol deuxième langue et qui n'en a pas retenu grand chose.
Le point noir est bien entendu ce qui nous tient le plus à cœur, nous Français, la bouffe. Question viande on trouve surtout de la charcuterie sous vide et du poulet. De plus la moindre saucisse se retrouve gavée de fromage ou autre ingrédient bizarre. C'est vrai que je vais surtout dans les grandes surfaces. Bien sûr restent les fruits et les légumes qui sont beaux et pas chers. Mais c'est surtout dans les restaurants que l'on voit la différence avec chez nous. Aucune recherche tout est cuit et pas cuisiné, avec des surprises comme la crème catalane (que l'on appelle chez nous crème brûlée) qui devient une sorte de glace vanille recouverte d'une pellicule de caramel ! Sans parler des horaires d'ouverture de ces restaurants qui bousculent nos habitudes de repas. Mais les voyages c'est aussi fait pour bousculer les habitudes.
Bref, un bilan qui reste vraiment positif et j'ai découvert chaque jour une nouvelle facette de ce très beau pays tout proche et pourtant bien différent. Après mon passage par le Portugal j'aurai sûrement à nouveau l'occasion de l'apprécier.

vendredi, avril 15, 2016

Saint-Jacques de Compostelle (Galice) – km 3051

Il me semble que Saint-Jacques n'a pas du tout apprécié que je ne vienne pas le voir à pied comme il se doit. Il me l'a fait savoir de façon humide. Et me voilà donc condamné à porter ma croix, croix en forme de parapluie et Dieu sait comme je n'aime pas cet ustensile.
Donc visite quand même de la ville. La vieille ville est pleine de charme et de granit. Tout est construit avec cette pierre, les maisons, les monuments et même les rues sont dallées de grandes plaques de pierre. Une des rues qui mène à la cathédrale est toute bordée de magnifiques arcades très anciennes et différentes d'une maison à l'autre. Tout ce centre historique est bien sûr piétonnier et là il y a du monde. Je n'ose pas imaginer la foule qu'il doit y avoir en pleine saison.


J'atteins enfin la cathédrale. C'est vraiment un bâtiment impressionnant, dommage que certaines parties soient cachées par des échafaudages, mais il faut bien rénover ces vieilles pierres. Reste à découvrir l'intérieur. Si c'est grand dehors, c'est grand dedans. Mais c'est pas aussi riche que l'on peut l'imaginer. Quelques chapelles avec de beaux retables, peu de vitraux. Reste le chœur qui lui fait la différence. C'est démesuré, c'est doré, c'est baroque, c'est unique. Au moment de ma visite commence une messe, je reviendrai un peu plus tard pour faire quelques photos (voir la galerie).

Pour se donner une idée de la taille, voir l'autel en bas.

Je pars au hasard des rues pour atteindre le marché lui aussi tout en granit et surtout d'une architecture étrange, car composé de huit galeries indépendantes bordées d'étals.

Les poissonniers

Pour déjeuner, une friture de sardines et une tarte de Compostelle. Retour à la cathédrale pour la revoir de façon plus tranquille.

Retour au camping. Il pleut toujours.

jeudi, avril 14, 2016

Saint-Jacques de Compostelle (Galice) – km 3051



Aujourd'hui j'ai une pensée toute particulière pour mon amie Cathy, qui depuis plusieurs années avance étape par étape vers Compostelle. Si je ne me trompe pas cet été elle devrait atteindre le bout du « camino ». Ben, désolé ma Cathy je suis arrivé avant toi ! C'est vrai que quand tu portes ton barda, moi c'est mon barda qui me porte et je préfère surtout rouler que marcher.
Les bons en géographie et en maths seront sans doute un peu surpris de constater que le kilométrage du jour est de 231km, alors que la route directe La Corogne-Santiago fait environ 70km. Et oui quand on aime les kilomètres on ne compte pas, surtout quand c'est pour voir autre chose que le bitume des autoroutes. Le premier objectif était le bout de l'Espagne, le Cabo Finisterre ou Cabo Fisterra. C'est la pointe la plus à l'ouest de l'Espagne. Elle est également le but ultime des marcheurs de Compostelle. C'est d'ailleurs amusant de voir le visage réjoui des pèlerins quand ils arrivent au bout de la route. Allez Cathy c'est pour bientôt. Pour ma part j'ai donc fait le chemin à l'envers. Ce cap est une très belle pointe rocheuse avec son phare ...et ses boutiques de souvenirs. Avec le soleil du jour c'est vraiment très beau, PRESQUE la pointe du Raz, mais en moins sauvage.


Reste à rejoindre St Jacques, mais encore une fois pas question de prendre la route directe. Donc je prends la route côtière. Pas de regret c'est magnifique. La route suit au plus près l'océan parfaitement bleu. Je traverse plusieurs petits patelins aux maisons colorées avec chaque fois un petit port et une belle plage de sable. La vraie récompense du supplément de kilomètres.



Arrivée à Saint-Jacques, installation au camping.
Demain visite de la ville ...et de sa cathédrale.
Pas d'autres photos dans les albums ce soir. C'était tellement beau que j'ai oublié de faire des photos.

mercredi, avril 13, 2016

La Corogne (Galice) - km 2820

Je reprends ma route le long de la côte. Toujours ces larges rias. L'étape du jour est prévue à La Corogne. Je me rends directement au parking qui se situe au pied du monument emblématique de la ville, « la tour d'Hercule ». En fait il s'agit d'un phare romain dont la construction remonte au 1er siècle. Bien sûr il a été aménagé depuis. Petite visite au phare avec un vent violent et un ciel très chargé.


Il est l'heure de manger. L'après-midi j'ai prévu d'aller visiter la ville. Mais encore une fois la pluie est au rendez-vous. Je fini quand même par rejoindre le centre-ville.
Je déambule dans la vieille ville avec quelques beaux monuments et la très vaste place centrale. Ici les balcons fermés s'étalent sur toute la hauteur des bâtiments.


Retour à « la maison » et comme le temps est plus ensoleillé je remonte jusqu'à la tour.

Vu le temps peu de photos aujourd'hui.

mardi, avril 12, 2016

Plage de Doniños (Galice) - km 2719

Hier soir j'ai alimenté le blog via la Wifi d'un bistrot et c'est seulement après que j'ai trouvé mon coin pour la nuit. Le parking camping-car est situé sur une pointe, près d'un phare, avec vue imprenable sur l'océan, les falaises et les plages. Avec le spectacle des énormes vagues qui se brisent de l'autre côté de la baie et ce matin le lever du soleil, pas besoin de télé.


Aujourd'hui pas de visite de cathédrale. Je compte simplement longer la côte et entamer ma descente vers le sud.
La route suit plus ou moins la côte. Cette côte est très découpée et régulièrement l'on rencontre des rias larges et profondes avec sur leurs rives des petits ports. C'est PRESQUE aussi beau que la Bretagne ; j'insiste sur le presque pour ne pas perdre mes lecteurs bretons.
Étape à Viveiro. Quelques belles maisons avec balcons fermés. Déjeuner.


Après-midi toujours ces rias avec entre temps de très belles forêts d'eucalyptus. Un peu plus loin la côte se transforme en hautes falaises. Sur le bord de la route il n'est pas rare de rencontrer des vaches ou des chevaux en liberté. Aujourd'hui en plus il y avait des cochons !
Arrivée près de Ferrol sur un parking au bord d'une plage avec vagues pour surfers.
Ce soir pluie et vent.

lundi, avril 11, 2016

Navia (Asturies) - km 2471



Ce matin visite de Lugo. La particularité de cette ville est son enceinte romaine datant des 3ème et 4ème siècles. Elle fait tout le tour du cœur de la cité. Elle mesure plus de deux kilomètres de circonférence avec plus de 170 tours. Par endroit elle mesure plus de 20m de haut. On peut la parcourir entièrement, ce que j'ai fait. Ce qui est marquant c'est son parfait état de conservation.


La ville en elle même ressemble à bien d'autres, de grandes places, des bâtiments anciens. Mais reste bien sûr l'inévitable cathédrale. Alors là c'est du lourd ! L'architecture est assez étrange avec une partie intérieure séparée en plusieurs zones. Les nefs latérales sont séparées de la nef centrale, elle même divisée en deux morceaux. Et puis le lourd est surtout dans les quelques retables. A Burgos ils étaient impressionnants par leur taille et leur richesse, ici c'est seulement lourd. Vraiment pas les plus beaux que j'ai vu. L'extérieur est également particulier avec cette large façade. D'autres photos dans la galarie.


Bon il est temps de prendre la route. Ceux qui s'amuseront à consulter la carte de mon parcours verront que la ligne droite n'est pas mon ambition. Donc aujourd'hui retour vers la côte que je vais suivre plus ou moins pendant quelques jours.
La route franchie une chaîne de petites montagnes très verdoyantes avec des forêts d'eucalyptus. Comme souvent je choisi les petites routes. Et bien cette fois je suis servi, 15 km de nids de poule où atteindre le 30km/h est un exploit. Pas grave les paysages sont très beaux.

Arrivée sur la côte au petit port de Navia. Rien d'extraordinaire.
J'oubliais, beau temps toute la journée.

dimanche, avril 10, 2016

Lugo (Galice) - km 2324

Bonne nuit « station service ».
Temps couvert.
La visite de Ponferrada est assez rapide. C'est une petite ville assez récente avec pas mal de quartiers type HLM. Un beau parc, mais l'intérêt réside dans le petit quartier ancien avec la basilique et surtout le château. La basilique n'a rien d'exceptionnel, reste le château.
C'est un édifice impressionnant, construit par les Templiers et qui représente bien l'idée que l'on se fait des châteaux-forts du Moyen-Age. Tours, donjon, chemin de ronde avec créneaux, tout y est. En prime des expos d'une part de reproduction d'habits d'époque et d'autre part une présentation de manuscrits enluminés.


Pendant la visite je rencontre trois dames françaises qui font le chemin de Compostelle en vélo. C'est sympa de pouvoir parler un peu français.
L'après-midi « on the road again ». Au passage arrêt à Villafranca del Bierzo étape du « camino » avec un grand nombre de maisons portant des blasons sculptés. Mais l'ensemble est plutôt délabré.


Après déjeuner, je reprends le chemin qui me fait traverser une zone montagneuse. Alors là ne croyez pas ceux qui vous disent qu'il fait chaud et beau en Espagne. Il fait froid et cet après-midi j'ai eu un peu de soleil, beaucoup de pluie et même une averse de neige.
Le long de la route de remarque des étendues d'étranges arbres dont les branches sont toutes couvertes de lichens.



Arrivée à Lugo sous une pluie battante. Espérons que demain ce sera mieux pour la visite.