Vus
les kilomètres fait en plus hier, petite étape aujourd'hui.
La
route longe le bord de mer. Une mer vraiment superbe, transparente et
bleu turquoise.
Arrivé
à Tropea direction le camping juste au pied de la ville. En effet la
ville est construite sur une falaise, accrochée au rocher on ne sait
pas trop comment. Bien sûr un peu d'escaliers pour y grimper. La
ville en elle même n'a rien d'extraordinaire en dehors de son
emplacement. Cathédrale fermée pour cause d'une équipe de la télé
italienne.
Il
y a aussi un rocher surmonté d'une église qui domine les plages.
Les plages sont d'ailleurs l'autre attrait de cette ville. D'après
le Routard l'été on a du mal à poser sa serviette sur le sable.
Mais en ce moment même s'il fait très beau, c'est calme. Le temps
est très clair et cela permet de voir au loin le Stromboli.
Avant
de parler de l'étape du jour, un petit retour en arrière. En effet
hier soir après le coucher du soleil je suis allé jusqu'aux sassi
pour revoir ce lieu de nuit. En plus cela m'a fait une bonne balade
supplémentaire que je n'ai pas regrettée. C'est vraiment très
beau.
Ce
matin donc adieu cette fois aux Couëronais qui remontent alors que
je continue ma descente. Objectif du jour la Calabre. Première
impression, c'est très montagneux et évidement je me retrouve sur
des petites routes qui tournent dans tous les sens et surtout qui
grimpent fort. Je ne crois pas avoir déjà monté des pentes aussi
fortes ; première vitesse de rigueur.
Je
vise un lieu pour la nuit, mais arrivé sur place il est encore un
peu tôt, donc je reprends la route. Cette fois je pense m'arrêter
dans un coin de montagne près d'une auberge. Mais plus je monte plus
le temps s'assombrit. Arrivé sur place nous sommes à 1350 m
d'altitude, il fait 2°C et il commence à neiger pas mal. De plus
l'auberge et fermée. Je décide donc de redescendre sur la côte.
Cette fois je suis de nouveau sous le soleil, face à la mer et la
température est juste un peu fraîche.
J'ai
quand bien profité des montagnes avec là encore les villages
perchés sur les rochers et un habitat plus important que dans les
Abruzzes.
Allez
je retraverse les Pouilles. Je pense que comme beaucoup j'avais une
fausse idée des Pouilles. J'imaginais une région entre Corse et
Larzac avec des villages perchés et des paysages très désolés.
Que neni ! Il s'agit plutôt d'un vaste plateau avec cultures
diverses, oliviers bien sûr, mais aussi amandiers, fruitiers, vigne
et surtout céréales.
Je
me retrouve donc plus à l'intérieur des terres à Matera. La
principale caractéristique de cette ville ce sont les sassi. Il
s'agit d'habitations troglodytiques creusées sur le flanc de la
falaise. Cela donne lieu à un réseau complexe de ruelles et
d'escaliers pavés dans lequel on se perd très vite, mais c'est là
tout le plaisir. Les constructions avaient été fermées dans les
années 50 pour cause d'insalubrité. Depuis le classement de la
ville au patrimoine mondial de l'UNESCO les maisons sont petit à
petit réhabilitées.
Autre
élément ce sont les églises rupestres creusées dans la roche et
qui gardent quelques traces de belles peintures sur leurs murs. (Pas
de photo, mais …)
Quelques
heures passées dans ce dédale d'escaliers et vous avez des mollets
en acier.
Je
viens de rejoindre mon parking pour la nuit et je découvre les 3
camping-cars des couëronais !
Pourquoi
faire simple quand on peut faire compliqué ?
En
effet aujourd'hui je suis revenu sur mes pas. Enfin presque. J'avais
prévu pour cette journée une étape à Tarante, mais à lire le
Routard, à part les voleurs à la tire et les maisons délabrées,
il n'y a pas grand chose à voir.
Par
contre il semble que j'ai raté Monopoli dont le Routard dit grand
bien et qui m'a également été conseillé par les Couëronais
rencontrés hier soir. À ce propos très bon apéro, avec vannes
entre Couëron et Saint-Herblain. Ce matin une des dames me conseille
de traverser la rue pour jeter un coup d’œil au cimetière (et oui
nous sommes garés sur le parking du cimetière !). Vraiment très
curieux ce cimetière avec ses murs de « tombes »
fleuries. Il y a même des échelles roulantes à disposition pour
atteindre les plus hautes. (Voir aussi galerie photos)
Donc
ce matin je décide de retraverser les Pouilles pour me rendre à
Monopoli, cela ne fera qu'une cinquantaine de kilomètres
supplémentaires et je ne suis plus à cela près. De plus je repasse
dans la région des trulli.
Et
je ne regrette pas du tout le détour. Le cœur historique de la
ville est vraiment très agréable avec ses ruelles étroites bordées
de maisons blanches aux volets de couleur. Un petit port superbe avec
ses barques bleues. Le tout dans une ambiance très calme et
proprette. L'idéal est de s'y perdre. À voir. Par contre le temps
n'est pas au mieux, vent, ciel couvert et crachin breton. Pour
déjeuner un bon restaurant avec daurade toute fraîche grillée.
Pour
la nuit je choisi donc un camping tout proche.
Juste en face du camping de curieux rochers qui devaient servir de carrière.
Journée
dans le talon de la botte. En fait c'est tout simple il suffit de
suivre la côte, d'abord vers le sud puis on remonte. Sauf que c'est
jamais si simple. En effet encore une route barrée. Mais le problème
n'est pas que la route soit barrée, mais qu'il n'y a ensuite aucune
déviation pour retrouver sa route. Donc il faut s'armer de patience
pour retrouver son chemin.
La
route suit donc la côte au plus près. D'abord c'est plat et c'est
couvert d'oliviers. Même si la culture de l'olivier et bien
présente, cela est beaucoup moins impressionnant qu'en Andalousie.
Puis plus on descend plus il y a de relief. La côte devient donc
falaises avec de jolis petits ports.
Arrivée à Santa Maria di Leuca
à l'extrémité du talon. Arrêt café sur une terrasse donnant sur
la mer. Le temps est au beau fixe, mais le vent est bien présent.
Je
reprends la route qui cette fois va vers le nord, jusqu'à Gallipoli.
La vieille ville se situe sur un île reliée par un pont. Cela me
rappelle un peu Syracuse mais en moins exceptionnel. Je me balade
dans ce quartier qui n'est qu'un dédale de ruelles. Visite à la
cathédrale. Toujours ce style classique au décor baroque. Malgré
tout elle est toute ornée de grandes peintures. Il y en a partout,
du sol au plafond.
Je
continue ma promenade le long de la mer avant de reprendre mon
véhicule pour rejoindre mon étape du soir. En arrivant à Gallipoli
je me suis garé sur un parking près de trois camping-car
immatriculés ...44. Juste les gens arrivaient et en fait ils sont
tous de Couëron. Pour ce soir il m'ont dit où ils passaient la
nuit, comme je n'ai rien trouvé d'autre je me suis garé avec eux et
ils viennent à l'instant de m'inviter à l'apéro.
Heureusement
qu'il n'y a pas que la route, car de ce côté là rien de bien
passionnant. Ce matin routes toutes droites sur plaine toute plate.
Cet après-midi 4 voies en piteux état.
Alors
quoi d'autre. Première étape le Castel del Monte. J'avais vu un
reportage sur cet édifice et j'avais envie de le découvrir. Premier
essai un peu avant midi, mais à mi-chemin j'ai droit à une superbe
averse. Bien qu'ayant prévu le parapluie, je suis vite trempé. Je
fais demi tour jusqu'au parking. J'en profite pour manger en
attendant une éclaircie. La deuxième tentative est la bonne.
Vraiment
un monument très particulier. C'est une sorte de château perché
sur une colline. Il a été bâti par Frédéric II au XIIIème
siècle. De forme octogonale il renferme de vastes pièces
malheureusement un peu dépouillées. L'audioguide est bien utile
pour découvrir les lieux.
En
route pour la suite c'est à dire ma halte de la nuit. J'ai repéré
un parking dans une petite ville en bord de mer. C'est le bon choix.
Après m'être garé, un bon kilomètre de marche sur une superbe
esplanade le long de la mer pour rejoindre la vieille ville. Et là
c'est magnifique. La ville est construite sur la falaise dans
laquelle la mer creuse des grottes. Les maisons en pierre sont
également très belles. Et puis il y a de l'ambiance dans les rues,
dimanche de Pâques oblige. Tout le monde est de sortie et il y a
embouteillages de piétons un peu partout. Vraiment sympa.